Lorsque vous soufflerez vos 80 bougies, cette question pourra prendre tout son sens, peut-être même un tout autre sens. Mais en vérité, il ne sera pas plus urgent d’y répondre qu’à 20 ans.

Commencez par (re… re… re… re…) relire ou lire calmement Matthieu 6.

Selon la notion de Providence, une année n’est pas seulement une boucle autour du soleil, c’est une marche en avant qui suit une progression chronologique : Dieu se tient simultanément au départ, à l’arrivée, et à chaque endroit entre ces deux points.

Quelqu’un a dit que c’est comme si Dieu regardait une grande parade.

Mais il ne la voit pas comme nous la voyons : nous sommes sur le trottoir debout à un endroit précis, regardant passer chaque événement devant nos yeux.

En fait, la perspective de Dieu est bien différente : c’est celle d’une personne très grande, qui se tient debout sur un immeuble élevé et qui voit toute la parade dans son ensemble, du point de départ à l’arrivée.

Dans cette grande parade, au milieu, il y a un orchestre avec un passé déjà vécu : le moment où les deux trompettistes sont tombés dans les pommes. Il a aussi un futur bien défini : les enfants un peu plus loin avec des bombes à eau. Mais la personne en haut de l’immeuble voit tout ça, d’un seul coup d’œil.

Le mot « Providence » vient d’un terme latin qui signifie « voir à l’avance ». Dieu regarde au loin. Sa vision est comme celles des yeux sur les roues de la prophétie d’Ezéchiel (Chapitre 1) : les yeux de Dieu ne sont pas comme les points sur les faces de dés d’un jeu de hasard dont on ne sait jamais sur quelle face ils vont s’arrêter.

Ce qui nous fait vivre cet « aujourd’hui », c’est bien plus que l’espoir, quand notre respiration se bloque, de voir les dés s’arrêter du bon côté pour nous… en attendant de les relancer demain. Ceux qui ne voient la vie que comme un simple jeu de dés, un gros jeu de hasard, sont peut-être des gens qui n’y ont jamais vraiment joué.

Voici quelques paroles de Jésus, prononcées lors du Sermon du la Montagne (Matthieu 6:25-27), sur lesquelles nous sommes invités à réfléchir un instant chaque jour dès le réveil :

« (…) Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?

Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?

Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? »

Rien ne peut être aussi concret.
Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus fait quelques déclarations prééminentes des Ecritures au sujet de la Providence de Dieu. Dans son discours, il donne des réponses aux questions universelles que tout homme ou toute femme peut se poser un jour : « Qui va prendre soin de moi ? »

Alors quelle est la réponse à cette question ? Quelle est votre réponse ?

« Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. » alors ne perdez pas votre temps à courir après le vent comme les « païens »… puisqu’à la fin tout ce qui restera, c’est du vent. Il y a une donc une alternative à cette vie dans laquelle on s’« amasse » du vent.

Nous ne serons pas en sécurité parce que nous avons un bon compte en banque ou une belle garde-robe.
Avoir plein de nourriture dans notre garde-manger, c’est une bonne chose. Mais peu importe quelle quantité nous avons pour nous nourrir ou boire, ou quelle engin nous conduisons, quels beaux vêtements nous portons… nous ne serons en sécurité que si nous ressentons cette Providence : le Dieu qui revêt les fleurs des champs et qui donne le grain aux oiseaux du ciel.
Et il sait. Il sait ce que nous avons, et ce dont nous avons besoin. Il voit d’avance aussi ces jours dans lesquels certains auront moins que ce dont ils pensent avoir besoin.

Dieu prendre soin de moi.

« L'Eternel lui-même marchera devant toi, il sera avec toi, il ne te délaissera pas et il ne t'abandonnera pas. Ne crains rien et ne te laisse pas effrayer ! »

Deutéronome 31:8.

Traduction d'un texte de Mel Lawrenz