J'ai grandi dans une famille chrétienne profondément attachée aux écrits bibliques. L'existence de Dieu a toujours été une évidence pour moi, je ne l’ai jamais remise en cause et j’ai grandi avec cette assurance. Mes parents m’ont enseigné à lire la Bible, à prier, comme on parle avec un ami, fidèle, à qui on peut tout confier sans risquer la moindre trahison.
Il ne me manquait qu’une chose, connaitre personnellement cet ami et comprendre qui il est : Jésus, Dieu fait homme, mort pour payer les prix de mes péchés et ressuscité, me donnant ainsi une espérance inébranlable, la vie éternelle dans le royaume de Dieu son père.
Le péché, c’était justement ça mon problème. Cela ne voulait pas dire grand-chose, pour une gamine qui se sentait plutôt juste, franche, loyale. Le syndrome du propre juste… Je n’avais pas tué, pas volé, menti quelques fois, nul n’est parfait… Non vraiment, je ne voyais pas ce que l’on pouvait me reprocher… De là à considérer que Jésus était mort pour quelqu’un comme moi… Je ne comprenais pas. Alors j’ai fait ce que l’on m’a enseigné : j’ai demandé à Jésus de m’expliquer. J’avais 13 ans, et j’étais décidée à ne pas plier le genou devant la croix, tant que je n’avais pas la preuve d’être concernée par la mort de Jésus, que je faisais partie de ceux dont il a endossé les péchés, et qu’il m’aimait à ce point-là.
Comme tous les étés, je suis partie en camp de jeunes. Il s’agissait d’un camp chrétien, ou la Bible était enseignée chaque jour. J’y suis allée avec la ferme intention de m’amuser mais ma seule priorité était de comprendre. J’attendais les réponses à mes questions.
Cela n’a pas tardé… Le premier jour du camp, le premier soir, la première réunion… Je suis incapable de me souvenir sur quoi portait l’enseignement du pasteur. Par contre, ce dont je me souviens c’est de la façon dont j’ai été foudroyée par la compréhension de l’œuvre de la croix, par la mort de Jésus. Ma prise de conscience a été si profonde que j’ai réalisé que je n’étais rien, sale comme un morceau de charbon que l’on ne peut pas blanchir et qui noircit tout ce qu’il touche. J’ai réalisé que ma nature était en elle-même entachée par le péché originel.
L’humanité est vouée à vivre séparée de Dieu parce qu’elle est héritière de la nature du premier homme et de la première femme qui ont choisi volontairement de désobéir. J’ai pris conscience que même en voulant faire le bien, toute ma vie était encline à choisir le mal à un moment ou un autre, c’était dans mon « ADN ». Ma seule arme pour lutter contre cet état de fait était la croix, le bois infâme ou le seul homme juste, fils de Dieu, a été volontairement offert en sacrifice. Oui, il fallait un sacrifice pour pardonner à l’humanité, cédée à la rébellion, à la désobéissance, au refus de voir en Dieu le créateur, le père aimant.
Depuis ce jour, je n’ai jamais douté de l’amour de Christ à mon égard, à l’égard de l’humanité. Je ne suis pas parfaite mais je suis libre ! Libre de vivre autrement que sous l’emprise de cette nature pécheresse. Je suis chrétienne, humaine, avec mes travers, mes défauts, mes faiblesses. Mais je suis aimée de celui qui m’a prouvé son amour en prenant ma place au banc des accusés. Devant Dieu, mon casier judiciaire est vierge. Le Christ ne m’a jamais lâché la main. Comme bon nombre de femmes et d’hommes, j’ai eu à faire face à l’épreuve de la maladie, de la souffrance, de la mort, mais je ne me suis jamais sentie seule ! Je peux dire comme Job qui s’adressait à Dieu (Job 42 4-6) : « Ecoute-moi, et je parlerai ; je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre ».
"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui." (Jean 3 : 16-17)
Aline